Cette pièce dénonce certaines dérives moralisatrices de la France d’aujourd’hui et raconte l’histoire du glissement idéologique d’une mère et de son aveuglement face à la détresse de son fils. 

 

David Gauchard ressent l’urgence de parler des clivages qui sous-tendent notre société, de toutes ces haines qui deviennent ordinaires, alors que résonne la polémique autour de la pièce de Roméo Castellucci jugée blasphématoire par les ultra-catholiques et que, quelques temps plus tard, se suicide un jeune garçon gay abandonné par ses parents. Il commande le texte de la pièce à l’auteure Marine Bachelot N’Guyen à partir de son idée originale, qui raconte l’histoire d’un aveuglement, de la façon dont une personne peut dévier de son chemin et devenir quelqu’un d’autre : Catherine, pharmacienne, mère de famille, se retrouve, plus par concours de circonstances que par choix, partie prenante des mouvements catholiques traditionalistes. Enivrée et aveuglée, elle ne verra pas venir les signaux d’alerte concernant son fils. C’est une révoltée, capable d’éructation et de douceur, qui prône l’amour de Dieu et pourtant suinte la haine. Sans jugement ni condamnation préalable, avec un fort ancrage documentaire, l’auteure nous donne à voir le portrait d’une femme qui va livrer au public l’histoire de son ascension et de sa chute.