Peut-on protéger quelqu’un contre son gré ? Blanchette aurait-elle pu être heureuse en se contentant de rester dans son enclos ? 

José Pliya, auteur récompensé par l’Académie Française, offre une relecture personnelle du conte d’Alphonse Daudet mais, même emporté en Guadeloupe par un dramaturge né au Bénin, le loup reste un loup pour les chèvres éprises de liberté. Dans Monsieur, Blanchette et le Loup, Monsieur est un éleveur prospère de belles chèvres, qui n’a qu’un seul objectif dans la vie : vivre heureux avec ses chèvres. Mais Monsieur a un problème : son voisin, le Loup, voyou vagabond qui lui n’a qu’un seul but, séduire les chèvres de Monsieur. Et il y parvient avec trop de facilité. Tous les matins, Monsieur se rend compte qu’une nouvelle chèvre s’est échappée de sa ferme pour aller rejoindre le Loup. Lorsque la dernière bête du troupeau disparaît, Monsieur décide de se consacrer à une unique chèvre, Blanchette, qu’il va chercher dans des contrées lointaines. Mais c’est sans compter sur la curiosité, la peur de l’ennui et la soif de liberté de Blanchette. Le dispositif scénique imaginé par Pascal Antonini, circulaire et participatif, place le spectateur au cœur de l’action. Une réadaptation forte et intelligente de la fable de Daudet.