Passionnée de musique et glaneuse de papiers, Sophie Ribéra décline les matières - papier kraft, adhésif washi, papier origami, papier de soie, pigment et fil or, feutres métalliques et encre de chine - en une partition introspective. 

La découverte sur scène du musicien Asaf Avidan en 2013 l’a convaincue de s’immerger à corps perdu dans l’univers foisonnant de cet artiste inclassable. La dissection de son album « Gold Shadow » provoquera l’épiphanie décisive à l’élaboration du projet The DNA of a middle son, sorte de catalogue sur toiles de cette étrange connexion. Nourrissant son champ de recherches d’œuvres cinématographiques et de vagabondages dans les musées et jardins, elle a fini par y trouver l’élan nécessaire à la création en une série d’images et de tracés d’une musique qui ne parlerait qu’aux yeux. 

Ainsi que le bonheur de FAIRE en sorte que ces liens, ces fils invisibles à celui qui ne sait plus voir se tendent, tremblent et laissent sur la peau des émotions fortes comme des mots dits.